ourdissage

Zone de Texte: L'ourdissage est l'opération qui consiste à préparer la chaîne. Il s'agit, de transformer la pelote, la bobine, le cône de fil en une nappe de x fils mesurant tous telle longueur. J'ai utilisé, au début, la méthode d'ourdissage sectionnel qui consiste, à partir de plusieurs bobines, à enrouler la chaîne par sections correspondant au nombre de bobines. Mais je l'ai abandonné au profit de l'ourdissage à l'aide d'un ourdissoir. Il s'agit de faire une sorte de grand écheveau qui comptera autant de fils qu'en comportera la chaîne, fils qui auront la longueur nécessaire à la réalisation de l'ouvrage. J'ai ajouté un ourdissoir démontable à mon métier en fixant 3 tasseaux (2 verticaux sur les montants arrières et un en travers, en haut des montants) (2 et 3). Ces tasseaux sont percés de trous dans lesquels on peut enfoncer des morceaux de tourillons du même diamètre. Sur le côté du montant arrière gauche, (1) je peux fixer une planchette qui porte, fixés à demeure, 4 tourillons. En dehors des moments où j'ourdis une chaîne, cette planchette est ôtée. Au moment où je dois ourdir, je fixe la planchette et les tourillons de telle sorte que le chemin en zigzag entre le tourillon du haut de la planchette, et le dernier corresponde à la longueur de la chaîne dont j'ai besoin. À noter que j'ai numéroté chaque trou et qu'au moment où les tourillons sont placés, je note leur place. Ainsi, en cas de besoin, je suis capable de replacer ces tourillons afin de refaire une chaîne ou partie de chaîne qui aurait eu un accident et de retrouver exactement la bonne longueur. Le fil de chaîne suit le chemin en slalomant entre les 4 plots du départ. Il est important de compter les fils pour avoir le nombre exact. J'essaie de toujours compter les fils à l'extrémité de l'écheveau, à l'endroit où on "repart dans l'autre sens", donc soit au début : en haut du tourillon supérieur de la planchette, ou à la fil de l'écheveau. Pourquoi ? Parce qu'à ces endroits, chaque fil présent sur le tourillon correspond à 2 fils de chaîne : celui qui arrive et celui qui repart. On a donc deux fois moins de fils à compter, on va deux fois plus vite… Bien sûr, il n'est pas obligatoire d'ourdir la chaîne d'un seul coup, surtout si elle compte un grand nombre de fils. Il est même préférable, selon moi, de faire plusieurs écheveaux plus petits. Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Lorsque l'écheveau est terminé, il est indispensable de l'attacher avant de l'ôter de l'ourdissoir. En premier, on liera cet écheveau au niveau du croisement des fils (4 et les fils bleus en 6). Puis aux extrémités, puis au niveau des tourillons de la planchette d'encroix, (5 et 6, fils rouges) puis de loin en loin, tout au long de l'écheveau. (3) Ainsi sécurisé, l'écheveau pourra être ôté de l'ourdissoir. On le "nouera" à l'aide d'un point de chaînette pour le stocker. C'est d'ailleurs ce point de chaînette qui a donné son nom à … la chaîne !

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Je rappelle qu'il ne s'agit pas ici d'un "cours de tissage", mais simplement de ma façon de procéder !