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Le métier

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Zone de Texte: Pliage

Zone de Texte: Le pliage, c'est l'opération qui consiste à placer la chaîne sur le métier. Pour l'instant, notre chaîne se présente sous forme d'un ou plusieurs écheveaux dont une extrémité porte l'encroix obtenu en faisant slalomer le fil entre les tourillons de la planchette de l'ourdissoir. Les écheveaux sont placés sur le métier de telle sorte que l'encroix soit à l'arrière. Une robuste barre de bois est reliée à l'ensouple par des cordonnets. (A). (Sur la photo, elle est soutenue par deux ficelles fixées à la barre transversale, pour plus de commodité.) On introduira cette barre de bois à travers l'écheveau, à l'endroit où se trouvait le tourillon de départ, en haut de la planchette (a) sur la photo 2. Deux baguettes, les baguettes d'encroix (B et C) sont introduites à l'endroit où se trouvaient les tourillons b et c de la même photo. Ce sont des tourillons de bois plus fins ou des baguettes d'aluminium, "profilé à froid". Ces baguettes seront attachées au métier et resteront tout au long du tissage. Il faut maintenant enrouler la chaîne sur l'ensouple en veillant que tous les fils soient également tendus. Deux solutions : demander l'aide de quelqu'un ou se débrouiller seul. Je me débrouille seul. Au début, j'enroulais la chaîne sur l'ensouple avant et, placé sur le côté, j'alternais blocage et déblocage des cliquets pour enrouler la chaîne en maintenant un semblant de tension. Depuis peu, je procède différemment. Je commence par enlever le peigne et par bloquer le battant coulissant avec un serre-joints. Les écheveaux traversent le métier, passent par-dessus ce battant, au dessus de la fente qui reçoit le peigne. (D) Je place alors un gros tourillon de bois, genre manche à balai sur la fente, (E) maintenu par des sandows. Cela a pour effet de coincer les fils dans une sorte de chicane, donc de les freiner. En tournant lentement l'ensouple arrière, tout en surveillant la chaîne au niveau des baguettes d'encroix et en répartissant les fils sur la largeur prévue, le pliage se déroule sans problème. Un coup de peigne métallique peut être nécessaire de temps en temps ! Il faut, bien sûr couper les liens qui maintenaient les écheveaux ! Lorsque la chaîne arrive sur l'ensouple, j'intercale entre elles deux un papier (F) (rouleau de papier peint). C'est indispensable pour éviter que les fils ne se mélangent de tour en tour, créant ainsi des différences de tension. On peut également placer des baguettes de bois à intervalle régulier, 3 ou 4 par tour. Lorsque la chaîne est enroulée, je l'emprisonne à l'aide de cette planchette (G) serrée sur une barre transversale placée là dans ce but, à hauteur des poitrinières. Cela évite des ennuis, surtout en cas de passage intempestif de corps félin à cet endroit. Cela dit, il n'y a jamais eu de tels passages : j'ai expliqué à notre petite chatte Chandon (sa copine M*ët nous a quittés !) qu'il ne fallait pas qu'elle vienne sur mon métier. Et elle n'y est jamais venue ! Vrai ! À ce moment-là, on peut couper la chaîne à l'endroit de l'extrémité avant (H) afin de rendre chaque fil indépendant (I) et de pouvoir les passer chacun dans sa lisse et dans sa dent de peigne. Mais ça, c'est pour les pages suivantes...

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Je rappelle qu'il ne s'agit pas ici d'un "cours de tissage", mais simplement de ma façon de procéder !